La Père Goriot, Honoré de Balzac (1835)


Tout le génie de Balzac ...

Le Père Goriot est une ode cruelle à l'amour paternel, un récit balzacien qui, malgré quelques longueurs pouvant décourager le lecteur, nous tient en haleine jusqu'au dramatique dénouement, un avertissement au don de soi à ses enfants, une leçon de vie.

La plume d'Honoré de Balzac est ici au plus près de son génie. Le lecteur a la sensation d'observer la psychologie des personnages à la loupe littéraire.

Rastignac, l'étudiant naïf qui plonge dans la vie parisienne ne sera pas déçu du voyage. Les terres qu'il foule sont peuplées de créatures mauvaises, habitées par le désir de plaire, de se pavaner sur les planches de la belle société, de paraître. Quelles leçon tirera-t-il de son séjour chez la mère Vauquer ?

Vautrin, fascinant homme à deux visages, qui prend l'étudiant docile sous son aile malhonnête et qui semble admirable.

Enfin, le Père Goriot, que l'on imagine dévoré par l'amour qu'il porte aux deux anges de sa vie, Delphine et Anastasie.

Et comme à l'habitude, autour de ces quelques personnages centraux, une calèche entière d'hommes et de femmes profondément marqués par le cruel fer rouge de la condition humaine.

Un grand roman, pièce essentielle de la Comédie humaine.


Choix d'extraits :

"Une larme roula dans chacun de ses yeux, sur la bordure rouge, sans en tomber"
"Ah, quand vous étiez petites, vous étiez bien heureuses. - Nous n'avons eu que ce temps là de bon, dit Delphine."
"Jusqu'alors il n'avait même pas complètement secoué le charme des fraîches et suaves idées qui enveloppent comme d'un feuillage la jeunesse des enfants nés en province."

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